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La folle histoire du jeu de rôle

I - La vérité

L'affaire Carpentras

Le 30 juillet 1996, environ un an après la piste du jeu de rôle, Yannick Garnier se dénonce à la police et avoue être l'un des profanateurs. Il s'agit bien d'un acte antisémite, et non d'une simple crise de folie de quelques adolescents :
« Dans les aveux qu’ils ont fait à la police, les quatre skinheads mis en examen se revendiquent de la même idéologie politique raciste vantant le IIIe Reich et l’extrême droite Européenne. Préparé longtemps à l’avance, leur crime visait à célébrer Hitler. »

Humanite

Les conséquences de cette affaire sont terribles et nombreuses, l'une des plus marquantes est bien sûr la stigmatisation du jeu de rôle. En 1998, Jean-Louis Comolli fera un documentaire, Jeux de rôles à Carpentras, sur Arte retacant l'ensemble de l'affaire. Il rappellera les fausses informations et les manipulations tant politiques que médiatiques.

L'autre côté de l'affaire Edberg

Le détective Dear a commis une grave erreur en voulant protéger James et sa famille, il dit à la presse qu'il suit la piste du jeu de rôle mais il transforme totalement le jeu en imaginant une partie "grandeur nature" pour lequel Donjons et Dragons n'est pas du tout prévu. Il veut éviter que les problèmes de drogues, l'homosexualité inavoué de James éclate au grand jour.

On peut aussi parler des problèmes qu'il avait avec ses parents.

« Dallas parla à sa mère trois jours avant sa disparition, et lui dit combien il était heureux d’avoir obtenu un 3,5 en cours d’informatique. Elle lui dit qu’il aurait dû avoir 4 (la meilleure note possible). »

Ou encore de ses propres problèmes psychologiques. Selon l'un des psychologues de l'université, cela était dû à « la pression parentale, les critiques, la pression des études et le fait que tout le monde ait échoué à se rendre compte que, bien [qu'il] fut un génie, il était socialement en retard et, d’un certain point de vue, pouvait être considéré comme mentalement attardé. »

On apprendra beaucoup plus tard qu'il projetait depuis longtemps de s'enfuir ou de se suicider. D'ailleurs ce qu'il fera un an plus tard, le 11 août 1980.

Cinq ans après sa disparition, Dear publie un livre, The Dungeon Master: The Disappearance of James Dallas Egbert III sur toute l'affaire pour rectifier le tir mais cela arrivera bien trop tard et les médias ont déjà gagné.

TSR, Tactical Studies Rules, Société éditrice de Donjons et Dragons subira beaucoup de mauvaises publicités, et comme tous les rôlistes le savent la vente de livres de jeu de rôle est loin d'être très lucrative et encore plus, au début. Face aux énormes moyens de ses détracteurs, l'univers du jeu peut difficilement riposter. TSR se verra poursuivi en justice de nombreuses fois sans toutefois être condamné.

 

La bizarrerie des religieux

La théorie avancée dans les Chroniques d’Outre Monde nº 5, publiée en 1987, pour expliquer l'inquisition des mouvements religieux :
« Parce que le jeu de rôle prône la réalisation individuelle, pousse à réfléchir selon son propre système de valeurs[…] toutes choses désagréables à ceux, politiciens ou religieux, qui sont certains de faire notre bonheur à notre place, contre notre gré s’il le faut… »

Ce même article parlera plus tard de la relation entre le jeu devenu célèbre, et le livre tout aussi connu à l'époque, le Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien, basé sur une histoire fantastique dans un monde où existe la magie : Tolkien

« Aucun de ces attardés ne se demandera comment ce jeu maléfique pouvait être dérivé de l’œuvre du très chrétien JRR Tolkien… Mais l’avaient-ils au moins lu ? Sans doute pas… Après tout, on y parle du vol d’un anneau par un hobbit (pendez-le), du massacre d’une troupe d’orcs par des humains assoiffés de sang (arrêtez-les !), et enfin de l’adoration d’un Dieu sombre et sanglant, Sauron (empêchez-le de nuire ! Que fait la police ?)… »

Mais Tolkien ne subira jamais les foudres des religieux.

 

 

Le rapport Pulling

BADD, Bothered About Dungeons and Dragons, fondé en 1982 est souvent présent et actif dans les différents procès liés au jeu de rôle des années 80. Après que BADD est "pétitionné" la Commission de Sécurité, la société Game Manufacturing Association (GAMA) demande à Michael Stackpole d'enquéter sur le BADD et Pulling, Fondatrice de BADD. Il en résultera le maintenant célèbre Pulling Report qui montre les manipulations et les méthodes utilisées par le BADD. Il sera dissous peu de temps après et The Comittee for the Advancement of RPGs (CAR-PGa) sera créé pour lutter contre ça.

" Pulling faced a lot of problems that could have been contributing factors: he had troubles fitting in at school and couldn't find a running partner in his bid for school office, and was known to have written "Life is a joke" on a school blackboard not long before his suicide. Weeks before his death, nineteen rabbits that he had been raising and a house cat were found disemboweled."

 



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