Pendragon - Déshonorante cour de Tintagel

[Le Prêtre volant]

Pendragon - Déshonorante cour de Tintagelle

De toutes les cours de Noël auxquelles je pus assister, celle de cet hiver 492, en le noir château de Tintagel, fut certainement la plus sombre et la plus morose.
Que n'étions-nous point jusqu'alors, nous, fiers chevaliers du Royaume de Logres, les étendards glorieux d'une chevalerie flamboyante et vertueuse ! Que n'avions-nous point montré à tout l'Occident la force de notre droiture et la dignité de nos armes ! Tout ceci fut balayé, je l'affirme, en la froide et morbide réjouissance de cette naissance renouvelée du Christ notre Seigneur.
Certes l'ambiance n'était point à la fête, dès le début de ce sinistre rassemblement. Mais rien, non rien du tout, ne laissait présager une telle dégradation, tant de haines et de désillusions.
Convoqués par le Roy, à la suite du Comte Roderick de Salisbury, nous répondions présent pour nous réjouir de la venue du Christ, et plus largement pour mes frères païens de passer bon temps en grande compagnie. C'était sans compter le procès impromptu du chevalier félon agresseur des Pendragon. Nous avions déjà ouï dire la disparition de l'héritier, Arthur. Les circonstances d'une mauvaise agression furent révélées : ce chevalier et 2 de ses complices avaient attaqué Arthur, vite défendu par son père, le Roy Uther. Pour expliquer cette grave faute, la sorcellerie fut invoquée.
Que le Diable œuvre en tentateur à travers le Royaume, je le conçois. Mais ce jour-là, sophismes furent invoqués pour maladroitement associer ces sombres besognes à nos frères païens. Ce fut de la douleur que je ressentis quand le verdict fut rendu : le chevalier devait mourir, soit ; cependant, ce fut tous les païens qui furent déclarés coupables et leur clergé condamné au bûcher. Ainsi, celui qui devait apporter l'union du Royaume n'apporta, au titre de justice, que la division.
La scène qui s'ensuivit fut de loin la plus innommable que j'eus à contempler. La vue des chairs vivantes brûlées par les flammes et les cris d'agonie des pauvres druides et prêtresses ne m'inspira que du dégoût. Nul chevalier breton digne de ce nom ne peut se targuer de soutenir cela.
Doit-on rappeler qu'hier encore, Uther se disait païen ? Hélas ! Depuis son mariage avec Dame Ygern, ses desseins semblent bien plus sombres.
Le tournoi qui s'ensuivit fut à l'image du reste : un exposé de la décrépitude de la chevalerie bretonne où des techniques des plus douteuses furent autorisées, en dépit des us et coutumes de bon droit.
Il semble donc qu'il ne subsiste en terre de Logres aucun esprit chevaleresque. Je devrai me porter garant de celui-ci, dut-il m'en coûter. Je ne puis laisser en héritage aux générations futures le vice et la félonie. Je veux que vive la chevalerie pour que l'honneur soit préservé.

[L'Ogre]

As tu dit ceci ?
Et dans ce cas à qui ou devant qui ?
L'as-tu écrit ?
fait écrire ? par qui ? où est conservé cet écrit ?

[Le Prêtre volant]

C'était plus un ressenti personnel, mais si j'ai pu faire part de ces réflexions à quelqu'un, ce serait uniquement à mes camarades chevaliers ou encore à ma femme et mes plus fidèles sujets. Pour le moment, je me garde de le crier sur tous les toits, de manière à conserver la marge de manœuvre politique nécessaire à faire de mes terres un refuge pour les païens persécutés. Je peux néanmoins assurer les chevaliers païens que je croise que s'ils ont besoin d'un endroit où vivre en paix, ma porte leur est ouverte, dans la mesure de mes possibilités (mes moyens en gros).

[Sasuké]

Étant plutôt d accord avec mon honorable et valeureux frère qui est des meilleurs chevaliers que je connaisse, je suis particulièrement vigilant à ce qu aucune intrigue ne soit ou ne puisse être montée contre lui !
A ce titre je lui aurai très certainement recommandé de faire montre de prudence quant à ses propos car ils pourraient nuire à nos gens et à Saroum.

Car j ai été témoin de la fourberie qui est à l œuvre.
Grâce à mon valeureux frère et Uther, je me suis autorisé à ne pas hair la chrétienté mais plutôt ceux qui la détourne dans de sombres desseins ! Mais tout ça je le garde pour moi même si je me doute que l œil clairvoyant et perspicace de mon seigneur Uther, le meilleur chevalier qu il m ai été donné de jouter, a su lire le fond de ma pensée.

[L'Ogre]

La résistance s'organise.....
Des complices audacieux aux compétences variées... recrutés dans le fief de Willye
Des alliés inattendus
Des lieux de passages sûrs

Et si Rastapouêt s'en mêle alors il ne peut plus rien vous arriver.....